Qi Gong taoïste

Introduction au Qi Gong taoïste

Le taoïsme 道教 (ou daoïsme) est avant tout une phi­lo­so­phie, pla­çant cha­cun à sa juste place dans l’univers, en har­mo­nie avec la nature. Il plonge ses racines dans le cha­ma­nisme, en lien avec les esprits de la nature. Le taoïsme met ain­si en avant le natu­rel, le spon­ta­né, la sim­pli­ci­té, le déta­che­ment et l’action sans effort (Wu Wei Wu), sou­vent com­pa­rée à l’eau qui s’écoule naturellement.

Lié à cette pen­sée, les traces du Qi Gong taoïste remontent à la dynas­tie Qin et ses célèbres phi­lo­sophes Lao­zi (5ème siècle av. J.C.) et Zhuang­zi (4ème siècle av. J. C.). Le Dao De Jing en pose les fon­da­tions, aux­quelles Zhuang­zi rajou­te­ra la notion d’unir le Ciel et la Terre : “Ciel et Terre existent en moi, je suis un avec l’univers” dans son texte Qiwu Lun.

Les pra­tiques ne sont pas seule­ment médi­ta­tives et spi­ri­tuelles, mais des exer­cices phy­siques et res­pi­ra­toires y sont asso­ciés (comme “Ins­pi­rer le neuf et expi­rer l’ancien” Tu Na ou le pas de l’ours et « l’étirement de l’oiseau » Dao Yin…), qui ins­pi­re­ront Hua To, des siècles plus tard.

Le Qi Gong taoïste met l’accent sur les “San Bao” ou trois tré­sors (Jing, Qi, Shen) et la culture des trois “Champs de l’élixir” (Dan Tian).

Dans la voie de la nature, on passe du poten­tiel à la maté­ria­li­té en concen­trant l’esprit en éner­gie puis l’énergie en matière. Com­pre­nant cette loi natu­relle, les pra­ti­quants taoïstes cherchent alors à en inver­ser le cours pour retour­ner vers leur ori­gine pré­na­tale, (de l’existence vers la non-exis­tence) pour en retrou­ver le poten­tiel vital.

L’objectif est donc de raf­fi­ner l’essence (Jing) pour la trans­for­mer en éner­gie (Qi), de raf­fi­ner le Qi pour nour­rir l’esprit (Shen) puis de culti­ver l’esprit pour atteindre la vacui­té et reve­nir au Dao.

Le déve­lop­pe­ment des pra­tiques taoïstes abou­tit aux Qi Gong de déve­lop­pe­ment de “l’Elixir Interne”, notam­ment la “Petite cir­cu­la­tion céleste” (Zhou Tian Gong). Elle per­met la mise en cir­cu­la­tion de l’énergie le long des deux canaux cen­traux Du Mai et Ren Mai. Ce qu’illustre le célèbre Nei­jing Tu, repré­sen­ta­tion ima­gée de notre pay­sage inté­rieur, en cor­res­pon­dance avec le macrocosme.

Les huit tri­grammes et le Yi Jing ont aus­si lar­ge­ment influen­cé les pra­tiques du Qi Gong taoïste et contiennent sym­bo­li­que­ment les secrets de ces pra­tiques alchi­miques basées sur les notions de ciel, terre, eau et feu. L’objectif de ces pra­tiques était de culti­ver la lon­gé­vi­té pour atteindre l’éveil et même l’immortalité.

Revenir à son origine

Reve­nir à son ori­gine s’ap­pelle être au repos.

Etre au repos s’ap­pelle reve­nir à la vie.

Reve­nir à la vie s’ap­pelle être constant.

Savoir être constant s’ap­pelle être éclairé.

-Lao Tseu, ancêtre du taoïsme.

Découverte du Qi Gong & Nei Gong

Article de Moham­med Saïah

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