Pourquoi le stress nous affecte-t-il autant ?

En un siècle nous avons dou­blé notre espé­rance de vie et dimi­nué de moi­tié notre temps de tra­vail. Pour­tant, nous nous disons et sen­tons constam­ment débordés !
Que s’est-il pas­sé pour que nous ayions cette sen­sa­tion constante de tou­jours plus courir ?
Ce qui entraîne des désordres phy­siques et psy­cho­lo­giques que nous regrou­pons sous le terme passe par­tout de « stress » ?

Dire que le temps s’accélère est pour­tant une absur­di­té : une jour­née fait tou­jours 24 h ! C’est l’usage qu’on en fait et donc la per­cep­tion qu’on en a qui devient différente.

Notre socié­té pri­vi­lé­gie l’action, la vitesse, et la sur­en­chère, d’où l’impression que tout s’accélère.
Eck­hart Tol­lé expli­quait que “ le stress est pro­vo­qué par le fait que l’on soit ici, tout en vou­lant être là ”.

Or, sous l’impulsion des nou­velles tech­no­lo­gies et du zap­ping, nous mor­ce­lons de plus en plus notre temps et nos acti­vi­tés et y per­dons notre inté­gri­té. Devant la mul­ti­tude des sti­mu­lus, nous réagis­sons par une diver­si­té de tâches qui se super­posent. Ce pro­ces­sus modi­fie notre mode de pen­sée et de fonc­tion­ne­ment, et génère de l’an­goisse. Nous avons de plus en plus de mal à res­ter concen­tré long­temps et à appro­fon­dir nos tâches.

Quand notre voi­ture donne des signes de stress, on s’arrête et on va chez le garagiste.
Quand notre corps donne des signes de fatigue, on boit un café, bref, on accé­lère au lieu de freiner !
Ce fait nous oblige à suivre un rythme à l’inverse du rythme natu­rel de la vie.
Un mode de vie dis­per­sant, où l’on s’est par­fois vrai­ment per­du soi-même à la fin de la jour­née. Pour reprendre le qua­li­fi­ca­tif de la vision chi­noise, nous sommes tout le temps en mode “ Yang ”, d’action, et donc de consom­ma­tion d’énergie, d’où un épui­se­ment pro­fond du sys­tème. En oubliant la face Yin des choses, la face cachée de l’iceberg, qui per­met de rechar­ger ses bat­te­ries et de récupérer.

Dans de nom­breux domaines appa­raît aujourd’hui le mou­ve­ment “ Slow ” : ralen­tir, moins consom­mer, pri­vi­lé­gier la qua­li­té à la quantité.

Le Qi Gong s’inscrit par­fai­te­ment dans cette vision de la Vie, puisqu’il nous aide à retrou­ver le rythme natu­rel en nous, fait d’alternance entre l’action et l’ inaction.
En culti­vant et har­mo­ni­sant notre souffle, nous appre­nons à agir direc­te­ment sur notre stress et notre état émotionnel.

La Pratique du Qi Gong permet :

  • De déve­lop­per nos capa­ci­tés de concen­tra­tion par l’attention por­tée au corps et au moment présent.
  • D’ap­prendre à récu­pé­rer plus rapi­de­ment et effi­ca­ce­ment grâce aux pos­tures et aux automassages.
  • De décé­lé­rer, de trou­ver un autre rythme, plus res­pec­tueux de notre corps, en culti­vant la len­teur des gestes.
  • D’ap­prendre à moins “user” le corps, et  dimi­nuer ain­si les troubles mus­cu­lo-sque­let­tiques, par la recherche de la pos­ture juste, dans le res­pect de la force de gravité.
  • L’écologie est le grand chal­lenge de ce 21ème siècle. On oublie par­fois que notre pre­mier envi­ron­ne­ment, le plus proche et celui qu’on ne peut quit­ter, c’est notre propre corps… Protégeons-le !

Quelques outils de gestion du stress :

  • Pause oxy­gène ! Res­pi­rez ! Pour frei­ner, vous rechar­ger, vous détendre. Vous pou­vez influer sur votre rythme res­pi­ra­toire, ceci aura une influence directe sur le rythme de votre coeur. Alors, ouvrez la fenêtre, et pre­nez une dizaine de pro­fondes et lentes res­pi­ra­tions, cher­chez à bailler, à chaque fois que vous vous sen­tez fati­gué ou en prise avec l’angoisse.
  • Pause relaxa­tion ! éco­no­mi­sez-vous : il faut uti­li­ser vos muscles à bon escient ; c’est à dire le moins pos­sible ! Cher­cher au maxi­mum à être dans votre axe ver­ti­cal, afin de limi­ter les ten­sions de com­pen­sa­tion. Et déten­dez tout ce qui peut être déten­du ! Par exemple, posez vos bras sur le bureau pour relâ­cher au maxi­mum vos épaules.
  • Concen­tra­tion ! Ne faites pas plu­sieurs choses en même temps ! Finis­sez votre tâche avant de com­men­cer autre chose, pour évi­ter de vous disperser.
  • Micro-som­meil ! Faites des pauses : toutes les deux heures envi­ron, pre­nez deux minutes pour ne rien faire, juste fer­mer les yeux et vous recen­trer sur vos sen­sa­tions et votre souffle. Puis faites un mou­ve­ment simple de Qi gong, ou une pos­ture debout, en pre­nant conscience de votre poids et de vos appuis sur le sol.
  • Pause mas­sage ! Quand vous êtes fati­gués ou stres­sés, mas­sez votre visage, puis le bas du dos, et la plante de vos pieds, pour rechar­ger vos bat­te­ries : l’énergie de vos reins.
  • Pause silence ! débran­chez toutes les son­ne­ries de temps en temps, décon­nec­tez-vous ! Pre­nez un bainde silence…
  • Pause plai­sir ! nour­ris­sez vos sens : le par­fum d’une fleur, le chant d’un oiseau, le délice d’un fruit juteux, une caresse à votre chat …

Et n’oubliez pas que votre état émo­tion­nel influe direc­te­ment sur votre niveau énergétique :

La joie est un véri­table anti-stress ; alors que la tris­tesse  aug­mente votre angoisse !

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Article sur le stress sur Pas­se­port Pour la Santé

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