Comment respirez-vous ?

La res­pi­ra­tion nous per­met d’é­chan­ger constam­ment avec l’extérieur. Elle témoigne ain­si de la façon dont nous entrons en rela­tion avec le monde qui nous entoure. L” ins­pir parle de notre capa­ci­té à accueillir, à nous ouvrir ; l” expir raconte notre facul­té à don­ner. Nous par­ti­ci­pons ain­si constam­ment à la res­pi­ra­tion glo­bale de ce grand orga­nisme vivant qu’est l” Uni­vers, uti­li­sant l’oxy­gène venant des végé­taux, et four­nis­sant le gaz car­bo­nique qu’ils vont utiliser.

Nos pou­mons, en méde­cine orien­tale, sont asso­ciés à l’élément Métal, qui repré­sente notre capa­ci­té à échan­ger, à don­ner et rece­voir, mais aus­si à poser nos limites et nous pro­té­ger. Nous arri­vons sur Terre dans un ins­pir, nous quit­tons ce monde par un expir. Entre les deux, le cycle d’une vie, ryth­mé par ce mou­ve­ment de flux et de reflux constant de notre souffle.

Comment gérer le stress ou calmer le feu de nos émotions ?

Nous avons un outil, constam­ment à dis­po­si­tion, et gra­tuit : notre res­pi­ra­tion !

Elle est en effet régu­lée de façon auto­ma­tique par l’action de notre sys­tème ner­veux auto­nome, comme les bat­te­ments de notre coeur ou notre diges­tion. Mais la res­pi­ra­tion est la seule fonc­tion vitale dépen­dante du sys­tème neu­ro­vé­gé­ta­tif que l’homme puisse maî­tri­ser. Elle par­ti­cipe à la régu­la­tion du sys­tème ner­veux et de la cir­cu­la­tion san­guine. Ralen­tir notre rythme res­pi­ra­toire, ou en aug­men­ter l’am­pli­tude, va alors avoir un impact direct sur les autres fonc­tions auto­nomes du corps.

Dans notre vie quo­ti­dienne nous ne prê­tons que très rare­ment atten­tion au pro­ces­sus de notre res­pi­ra­tion. En revanche dans les moments de stress la pre­mière chose que l’on res­sent est une dif­fi­cul­té à res­pi­rer. L’état de ten­sion s’ex­prime alors par des dou­leurs dans l’abdomen et dans la zone du plexus solaire, le dia­phragmme se spasme, et le souffle devient court.

Être conscient du mou­ve­ment d” ins­pi­ra­tion et d’ expi­ra­tion calme déjà nos émotions.

Alors, si votre coeur s’emballe sous l’ef­fet du stress ou de la colère : ralen­tis­sez votre rythme res­pi­ra­toire, et le coeur se calme presque ins­tan­ta­né­ment, comme l’a si bien démon­tré David Ser­van-Shchrei­ber. (voir vidéo)

Fatigue et coup de pompe ?

Là aus­si, res­pi­rer est la clef : En effet, la res­pi­ra­tion recharge votre sang en oxy­gène, mais aus­si en éner­gie plus sub­tile, conte­nue dans l’air : le « Qi » des chi­nois ou le « Pra­na » des indiens. Il est d’ailleurs inté­res­sant de noter que ces deux termes expriment tout autant la notion d’éner­gie que de souffle vital.

Alors, rechar­gez-vous ! ouvrez la fenêtre et respirez !

La respiration, comment ça marche ?

Nous savons tous res­pi­rer, mais pas tou­jours de façon opti­male. Pour en com­prendre les méca­nismes, je vous conseille cette vidéo de Roger Fiam­met­ti : la res­pi­ra­tion abdo­mi­nale ou totale.

Comme vous pour­rez le consta­ter, de tous les muscles res­pi­ra­toires, le plus impor­tant pour notre état géné­ral est le dia­phragme. Il est au centre du tra­vail sur la respiration.

La mobi­li­té de la colonne ver­té­brale et du bas­sin sont liés avec la mobi­li­té du dia­phragme. De mau­vaises pos­tures, ou une mus­cu­la­ture dor­sale trop faible et votre la res­pi­ra­tion est auto­ma­ti­que­ment limitée.

Ain­si, le dia­phragme agit de façon per­ma­nente sur la mobi­li­té des arti­cu­la­tions du sque­lette par une réac­tion en chaîne. En pous­sant sur l’abdomen à l’inspiration, il vient éga­le­ment exer­cer une action pro­fi­table sur les arti­cu­la­tions du bas­sin. De plus, par un phé­no­mène de pres­sion, chaque mou­ve­ment res­pi­ra­toire par­ti­cipe à la cir­cu­la­tion du sang veineux.

Mieux respirer, le Qi gong peut vous aider !

Dans les mou­ve­ments de Qi gong nous recher­chons la relaxa­tion et la détente du corps. Pour relâ­cher le dia­phragme, les vis­cères et les muscles inter­cos­taux, la res­pi­ra­tion doit être abdo­mi­nale, nor­male ou inver­sée. La res­pi­ra­tion abdo­mi­nale nor­male favo­rise la relaxa­tion du haut du corps. En Qi gong la res­pi­ra­tion doit être fluide, calme, régu­lière, pro­fonde. On har­mo­nise les gestes avec la res­pi­ra­tion : dans les gestes d’ou­ver­ture on ins­pire, en fer­me­ture on expire.

On peut res­pi­rer natu­rel­le­ment, ou mettre une inten­tion par­ti­cu­lière en fonc­tion de l’ob­jec­tif recher­ché (rythme, lon­gueur, ampli­tude, visua­li­sa­tion, son..).

L” ins­pir vous dyna­mise et vous recharge, l” expir vous net­toie et vous relaxe.

Notre respiration parle de nous !

Elle est le reflet intime du lien entre notre moi pro­fond et notre corps et résume ain­si notre Etre tout entier. Notre façon de res­pi­rer tra­duit l” image que nous avons de nous-même : fier de soi ? le tho­rax se pro­jète vers l’a­vant. Timide face à la vie, et la poi­trine se creuse ! Res­pi­rer nous per­met aus­si de prendre de l’ex­pan­sion de l” inté­rieur, de créer et habi­ter notre espace per­son­nel. Notre souffle exprime ain­si de notre capa­ci­té à nous relier, avec nous même pour rede­ve­nir entier, et avec l’autre et le monde, pour trou­ver notre équilibre.

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