La méditation vous aide à être plus présent et conscient. Voici des techniques simples pour vous aider à pratiquer au quotidien :
Micro-méditation
Table des matières
Shikan ! « Rien que » en japonais.
C’est une pratique du Zen, une micro-méditation : de temps en temps, prononcez ce mot « rien que », pour vous aider à vous concentrer sur ce que vous êtes en train de faire :
- » rien que prendre ma douche »
- « rien que peler une orange »
- « rien que dormir ! »
- » rien qu’ouvrir une porte »
- Et vivez cet instant avec vos cinq sens, intensément.
Vous donnerez ainsi du relief à des instants du quotidien.
Cela vous permettra de traverser la journée comme une rivière à gué, en sautant de pierres en pierres, sans être noyé !
S’asseoir
Vous pouvez vous asseoir en méditation sur un coussin, genoux sur le sol, ce qui permet une bonne connexion à la terre, ou bien sur une chaise. L’important étant d’être stable et confortable, la colonne vertébrale verticale, pour que vous puissiez respirer librement. Faites le silence autour de vous, et veillez à ne pas vous laisser déranger !
La posture
Elle doit être confortable, méditer n’est pas une torture…
Étirez votre dos, alignez la tête, le cou et le dos pour vous sentir bien vertical. Puis relâchez vos muscles, notamment ceux du visage et des épaules. Les mains reposent sur les genoux ou sur votre ventre. Les yeux sont mi-clos (ou fermés si vous êtes débutant). Le regard est dirigé vers le sol, devant vous, sans se focaliser. La pointe de la langue se pose sur l’avant du palais, pour activer le flux énergétique de la » petite circulation céleste « .
L’immobilité du corps
Le corps et l’esprit ne font qu’un : si vous maintenez votre corps parfaitement immobile, vous stabilisez automatiquement votre esprit.
C’est pourquoi on cherche à ne pas bouger du tout, une fois que l’on est installé. A chaque besoin de mouvement, on observe ce besoin, on relâche et détend le corps un peu plus.
Si des douleurs surviennent, relâchez-vous ! Et observez les émotions et pensées que cela génère ! Si une douleur devient insupportable, changez alors de position en restant conscient de chaque mouvement.
La respiration
Pour rester dans le présent, l’attention au souffle est un bon moyen, car notre respiration varie, rythmiquement, et il est ainsi assez facile de la suivre, d’instant en instant, en vous focalisant sur le mouvement de votre abdomen, ou bien sur la sensation de l’air qui entre et sort à la base de vos narines. Respirer par les narines en comptant vos cycles respiratoires peut vous aider à rester focalisé pendant votre méditation.
Chaque expiration permet de vous relâcher un peu plus, de lâcher prise, chaque inspiration de vous ouvrir à ce qui vient, de vous rendre disponible à la nouveauté du présent.
Pour apprendre à mieux respirer, reportez-vous à notre article sur la respiration.
Les pensées
Quand une pensée arrive, observez-là, sans vous laisser entraîner ! Comme les nuages qui passent dans le ciel, laissez-les passer. ..
Quand une pensée vous emporte, et que vous perdez la présence, soyez indulgent et sans jugement avec vous-même. Vous avez perdu votre attention, revenez simplement à vos sensations, reprenez l’observation du souffle. Certains jours, vous serez comme un ciel d’orage : beaucoup de nuages et d’émotions ! D’ autres fois vous serez un ciel clair de matin d’été. Peu importe, vous êtes, c’est tout.
La liberté commence quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est à dire le penseur. En sachant cela, vous pouvez alors surveiller cette entité. Dès l’instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé. » Eckhart Tollé.
La somnolence
Méditer n’est pas s’endormir, mais au contraire devenir « Eveillé ». Si la fatigue vous entraîne vers le sommeil, redressez votre posture, multipliez les points d’attention, gardez les yeux ouverts ou un léger filet de lumière. Vous pouvez aussi pratiquer votre méditation en marchant ou en posture debout.
Etre présent dans l’action
Choisissez une activité : ce peut-être une activité artistique, sportive, ou simplement faire la vaisselle ou la cuisine ! Choisissez votre « Dao », votre voie.
Les orientaux ont développé ainsi :
- Cha Dao (la voie du thé)
- Ikebana (l’art floral)
- Kyudo (tir à l’arc)
- la calligraphie
- …
A chaque fois que vous répétez cette activité, faites-le avec le plus d’attention et de présence possible, et avec le moins d’objectifs attendus (comme : » faire bien « , » être reconnu « , » être aimé… » ) . Pratiquez, c’est tout ! Cette action devient ainsi une « voie » de cheminement vers vous-même.
Etre plus présent dans le quotidien
Ces méditations régulières vont vous aider, au-delà de ces minutes de pratique, à moins vous perdre dans le labyrinthe de vos schémas mentaux et émotionnels parce que vous aurez augmenté votre capacité de conscience.
Chaque pratique vous permet d’observer les réactions de votre ego. A chaque fois que vous identifiez un schéma, ne jugez pas, revenez à votre souffle, et relâchez-vous. Relâcher le corps (Sung) permet d’entraîner automatiquement un relâchement de votre esprit.
Et souvenez-vous que les activités de chaque jour font la réalité de votre existence. « Quand je marche, je marche ! » nous dit le moine Zen.
Gagner en présence permet ainsi, petit à petit, grâce à la méditation, de se libérer de nos conditionnements.
Pour retrouver notre être essentiel, celui d’avant nos « pelures d’oignons » (filtres éducatifs, schémas sociaux, familiaux, culturels).
[articlequote]Il ne s’agit pas de changer, mais de revenir vers soi, et être soi-même c’est devenir libre.[/articlequote]
Pour en savoir plus
- « Mettre en pratique le pouvoir du moment présent », de Eckhart Tolle, Edition J’ai lu.
- « Comment peut-on être Zen ? » de Jacques Castermane. Edition le Relié Poche
- Emission sur Radio Prun” : » Comment être Zen » ?