Repères historiques
La pensée bouddhiste voit le jour en Inde avec le Buddha Sakyamuni, il y a 2500 ans, soit approximativement à l’ère de Laozi et Zhuangzi. Le bouddhisme s’étend ensuite rapidement en Chine à la fin de la dynastie des Han de l’Est et se propage dans toutes les couches de la vie sociale. Le bouddhisme considère que le monde dans lequel nous vivons est irréel et enseigne à l’être humain à passer au-delà de ce monde d’apparences, pour atteindre sa vraie nature, la nature de Bouddha.
Concentrés sur l’objectif d’atteindre l’état de Bouddha ou éveil spirituel, les moines bouddhistes chinois pratiquaient intensément et exclusivement la méditation assise.
Contrairement aux daoïstes, ils considéraient le corps comme un frein au développement spirituel.
Selon la légende, le moine Bodhidharma ou Da Mo arriva d’Inde au monastère de Shaolin. C'était au 5ᵉ siècle. Il trouva les moines en très mauvaise condition physique, leur enseigna des exercices physiques pour renforcer leur corps.
Le qi gong bouddhiste
L’école bouddhiste met la priorité sur le développement des vertus spirituelles, la cessation des désirs et la pacification de l’esprit. Partant du principe que, si l’on cultive l’énergie, notamment avec les pratiques de yoga sexuel, sans avoir pacifié l’ego, la force énergétique risque d’être utilisée de façon déviante.
Il est donc de première importance pour le Qi Gong bouddhiste de cultiver les vertus de non-violence, de compassion et de résoudre ses addictions. C’est un prérequis avant des pratiques plus avancées de Qi Gong.
On se focalise donc avant tout sur le développement de l’esprit, et l’exercice physique est considéré uniquement comme une aide pour la posture assise.
Cultiver le pouvoir personnel à travers les pratiques énergétiques internes n’est donc pas encouragé, par crainte de déviation du Qi.
Les exercices respiratoires sont surtout utilisés comme support à la focalisation de l’esprit pour atteindre la tranquillité.
Ceci étant notamment appliqué dans les monastères. Pour les pratiquants laïques, il existe souvent des pratiques syncrétiques réunissant les deux écoles bouddhiste et taoïste.