Repères historiques
Les pratiques de nettoyage des moelles sont très anciennes. Datant d'avant Huang Ti (l'Empereur jaune, 2698-2598 avant J.-C.).
Ce sont essentiellement des exercices d'automassages et des pratiques d'assise méditative, pour soutenir la longévité et cultiver l'alchimie interne ou Nei Dan.
Le Xi Sui Jing fait partie du système introduit par Bodhidharma (Da Mo) au monastère de Shaolin au 5ᵉ siècle de notre ère. Il enseigna un système complet aux moines, pour les aider à tonifier et renforcer leur condition physique.
Le système transmis par Da Mo comporte une partie dynamique, le Yi Jin Jing, qui permet d’ouvrir le corps en débloquant plus particulièrement les articulations, tendons et ligaments, et une partie plus interne, le Xi Sui Jing, un nei gong de régénération des moelles.
Xi Sui Jing
Dans le système énergétique chinois, les « moelles » Sui définissent 4 tissus :
- la moelle des os
- la moelle épinière
- le cerveau
- les reins
L’action sur la moelle osseuse (qui fabrique le sang) va jouer sur la qualité de celui-ci.
Le nettoyage de la moelle épinière et du cerveau permet de clarifier :
- les qualités spirituelles
- de renforcer le Shen (la conscience)
L’effet sur les reins permet le renforcement de la vitalité et du système immunitaire.
C’est une pratique de « nettoyage » où l’on purifie l’interne : les organes, les os et les moelles, pour conduire à la transformation de l’esprit.
On comprend ainsi l’action du Xi Sui Jing sur la longévité, la vitalité et la clarté mentale.
Le Xi Sui Jing ne sera vraiment efficace sur l’interne que si l’on va au-delà de la forme et du mouvement physique. Par la combinaison des visualisations et de la concentration de l’esprit, on recherche un état profondément relâché (notion de sombrer « Song »), comme dans un rêve éveillé. Ceci permettra alors une régénération très profonde de tout le système nerveux, de la moelle osseuse, de la moelle épinière et du cerveau.