LES 8 TRIGRAMMES

Au coeur de la phi­lo­so­phie taoïste réside un concept essen­tiel, celui du chan­ge­ment per­pé­tuel de la vie, alter­nance du Yin (trait bri­sé) et du Yang (trait plein). Cette vision, fruit d’une longue obser­va­tion par les sages de l’Antiquité, leur a per­mis de décou­vrir 8 arché­types à l’oeuvre dans la Nature.

Chaque Tri­gramme est com­po­sé de 3 lignes (pleine ou bri­sée) qui cor­res­pondent aux 3 couches de l’u­ni­vers : les 3 Tré­sors (San Bao). Le I Ching ou Livre des Trans­for­ma­tions, ouvrage vieux de plus de 5000 ans, décrit tous les chan­ge­ments pos­sibles dans le monde mani­fes­té (ciel post-natal), soit 64 forces ou Hexa­grammes, à l’i­mage de l’ADN du corps humain.

Les muta­tions ont un faîte suprême, qui donne nais­sance aux deux aspects qui engendrent eux-mêmes les quatre figures, qui donnent elles-mêmes nais­sance aux huit tri­grammes qui déter­minent le favo­rable et le défa­vo­rable, qui donnent nais­sance aux évé­ne­ments humains.

- Com­men­taire du Yi Jing

Les 8 Tri­grammes (Ba Gua), qui sup­portent les muta­tions de la nature, se mani­festent par les élé­ments suivants :

  • le Ciel
  • la Terre
  • le Vent
  • le Ton­nerre
  • le Feu
  • l” Eau
  • La Mon­tagne
  • Le Lac

Dans la pra­tique du Ba Gua Zhang, ces huit struc­tures de chan­ge­ment éner­gé­tique, ou matrice de chan­ge­ment, ont une cor­res­pon­dance avec les chan­ge­ments des paumes du Ba Gua Nei Gong.

Le Ciel 乾 Qián 

Cette éner­gie mas­cu­line, Yang, est diri­gée vers le haut et l’extérieur. A l’i­mage du ciel, son action semble infi­nie et légère. C’est l’éner­gie à l’é­tat pur.

Le Vent 巽 Xùn

Le Vent exprime les chan­ge­ments constants, du sans forme au solide, du solide au sans forme. Vous ne pou­vez le sai­sir, mais il peut vous enve­lop­per de toute part.

Le Feu 離 lí

Le Feu évoque les boucles spi­ra­lées du mou­ve­ment des flammes. Dur et Yang à l’extérieur, mais souple et Yin au centre.  C’est l’énergie de la flamme qui s’enroule autour de l’objet auquel elle s’attache.

La Montagne 艮 Gèn

La Mon­tagne évoque le repos et l’ar­rêt, mais cette struc­ture très concen­trée en son centre pos­sède un poten­tiel de rayon­ne­ment dans toutes les directions.

Le Terre 坤 Kūn

Cette éner­gie fémi­nine, Yin, est diri­gée vers le bas, douce et lourde, avec un mou­ve­ment vers l’intérieur. C’est une éner­gie récep­tive, qui sup­porte l’énergie du Ciel.

Le Tonnerre 震 Zhèn

C’est l’énergie d’une onde de choc : une explo­sion Yang, sui­vie d’une série de réver­bé­ra­tions. Ce Tri­gramme repré­sente un choc sou­dain, qui parait ne venir de nulle part.

L’Eau 坎 Kǎn

A l’image d’une vague, sa crête est légère et mous­seuse, mais son centre est dense et solide. L’Eau est douce et Yin à l’extérieur, mais son centre est  Yang. Elle sym­bo­lise ce qui est caché. C’est le côté sombre de l’eau.

Le Lac 兌 Duì

L’ancien idéo­gramme signi­fie lit­té­ra­le­ment : « une cavi­té dans la Terre, qui retient l’eau et rend les gens heu­reux ». On trouve l’i­mage d’un marais riche en vie ! C’est l’aspect posi­tif de l’Eau.

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