Libérez votre respiration grâce au qi gong !

La respiration est la clef de voûte de notre santé. Elle est principalement mobilisée par notre diaphragme, qui joue d'autre part un rôle de pompe veineuse et de massage interne sur l'ensemble des organes.

Le qi gong utilise constamment l'attention au souffle pour stabiliser la conscience et calmer l'esprit. La tradition chinoise a développé avec le qi gong une véritable science de la respiration, pour venir augmenter et réguler notre souffle vital ou Qi.

Vous pou­vez vivre 2 mois sans nour­ri­ture et 2 semaines sans eau, mais vous ne pou­vez pas vivre sans res­pi­rer plus de quelques minutes._Hung Yi Hsiang.

Comment respirez-vous ?

La respiration est le reflet intime du lien entre notre moi pro­fond et notre corps et résume ain­si notre être tout entier. Notre façon de res­pi­rer tra­duit l'image que nous avons de nous-même  : fier de soi… Le tho­rax se projette vers l’a­vant. Timide face à la vie, et la poi­trine se creuse ! 

Res­pi­rer nous per­met aus­si de prendre de l’ex­pan­sion de l'inté­rieur, de créer et d'habi­ter notre espace per­son­nel. Notre souffle exprime ain­si notre capa­ci­té à nous relier, avec nous-mêmes pour rede­ve­nir entiers, et avec l’autre et le monde, pour trou­ver notre équilibre.

Nos échanges avec le monde

La res­pi­ra­tion nous per­met d’é­chan­ger constam­ment avec l’extérieur. Elle témoigne ain­si de la façon dont nous entrons en rela­tion avec le monde qui nous entoure. L'ins­piration parle de notre capa­ci­té à accueillir, à nous ouvrir ; l'expiration raconte notre facul­té à don­ner. Nous par­ti­ci­pons ain­si constam­ment à la res­pi­ra­tion glo­bale de ce grand orga­nisme vivant qu’est l'uni­vers, uti­li­sant l’oxy­gène venant des végé­taux et four­nis­sant le gaz car­bo­nique pour les nourrir.

L'élément métal

Nos pou­mons, selon la vision des 5 éléments chinois, sont asso­ciés à l’élément métal, qui repré­sente notre capa­ci­té à échan­ger, à don­ner et rece­voir, mais aus­si à poser nos limites et nous pro­té­ger. Nous arri­vons sur Terre dans un ins­pir, nous quit­tons ce monde par un expir. Entre les deux, le cycle d’une vie, ryth­mé par ce mou­ve­ment de flux et de reflux constant de notre souffle.

Gérer le stress ou calmer le feu de nos émotions

Nous avons un outil, constam­ment à dis­po­si­tion et gra­tuit : notre res­pi­ra­tion !

Elle est en effet régu­lée de façon auto­ma­tique par l’action de notre sys­tème ner­veux auto­nome, comme les bat­te­ments de notre cœur ou notre diges­tion. Mais la res­pi­ra­tion est la seule fonc­tion vitale dépen­dante du sys­tème neu­ro­vé­gé­ta­tif que l’homme puisse maî­tri­ser. Elle par­ti­cipe à la régu­la­tion du sys­tème ner­veux et de la cir­cu­la­tion san­guine. Ralen­tir notre rythme res­pi­ra­toire, ou en aug­men­ter l’am­pli­tude, va alors avoir un impact direct sur les autres fonc­tions auto­nomes du corps.

Être conscient du mou­ve­ment d'ins­pi­ra­tion et d’expi­ra­tion calme déjà nos émotions.

Alors, si votre cœur s’emballe sous l’ef­fet du stress ou de la colère : ralen­tis­sez votre rythme res­pi­ra­toire, et le cœur se calme presque ins­tan­ta­né­ment, comme l’a si bien démon­tré David Ser­van-Schreiber dans son développement de la cohérence cardiaque.

Fatigue et coup de pompe ?

Là aus­si, res­pi­rer est la clef : En effet, la res­pi­ra­tion recharge votre sang en oxy­gène, mais aus­si en éner­gie plus sub­tile, conte­nue dans l’air : le « Qi » des Chinois ou le « Pra­na » des Indiens. Il est d’ailleurs inté­res­sant de noter que ces deux termes expriment tout autant la notion d’éner­gie que de souffle vital.

Alors, pour vous recharger, ouvrez la fenêtre et respirez !

Le diaphragme, comment ça marche ?

Nous savons tous res­pi­rer, mais pas tou­jours de façon opti­male. Pour en com­prendre les méca­nismes, je vous conseille cette vidéo de Roger Fiammet­ti : la res­pi­ra­tion abdo­mi­nale ou totale.

Comme vous pour­rez le consta­ter, de tous les muscles res­pi­ra­toires, le plus impor­tant pour notre état géné­ral est le dia­phragme. Il est au centre du tra­vail sur la respiration.

La mobi­li­té de la colonne ver­té­brale et du bas­sin est liée à la mobi­li­té du dia­phragme. De mau­vaises pos­tures, ou une mus­cu­la­ture dor­sale insuffisante, et votre res­pi­ra­tion est auto­ma­ti­que­ment limitée.

Ain­si, le dia­phragme agit de façon per­ma­nente sur la mobi­li­té des arti­cu­la­tions du sque­lette par une réac­tion en chaîne. En pous­sant sur l’abdomen à l’inspiration, il vient éga­le­ment exer­cer une action pro­fi­table sur les arti­cu­la­tions du bas­sin. Et à chaque mou­ve­ment res­pi­ra­toire, on vient activer la cir­cu­la­tion du sang veineux et aussi masser tous vos organes internes.

Mieux respirer, le qi gong peut vous aider !

Quand on parle de qi gong en Occident, on fait sou­vent réfé­rence à la respiration sous l’aspect d’énergie vitale. Une tra­duc­tion com­plète inclut la notion de « souffles » par exten­sion à la res­pi­ra­tion. La res­pi­ra­tion en qi gong est la clef essen­tielle qui va per­mettre d’harmoniser le corps et l’esprit et de régu­ler ain­si les principales fonc­tions vitales.

La respiration abdominale

Dans les mou­ve­ments de qi gong, nous recher­chons la relaxa­tion et la détente du corps. Pour relâ­cher le dia­phragme, les vis­cères et les muscles inter­cos­taux, la res­pi­ra­tion doit être abdo­mi­nale, nor­male ou inver­sée. La res­pi­ra­tion abdo­mi­nale nor­male favo­rise la relaxa­tion du haut du corps. En Qi Gong, la res­pi­ra­tion doit être fluide, calme, régu­lière, pro­fonde. On har­mo­nise les gestes avec la res­pi­ra­tion : dans les gestes d’ouverture, on ins­pire, en fermeture, on expire.

L'utilisation de la respiration en qi gong

Dans la tra­di­tion du qi gong taoïste, apprendre à res­pi­rer repré­sente l’essence de cet art. L’harmonisation (par la régu­la­ri­sa­tion ryth­mique du Yin et du Yang) pro­cu­rée par les exer­cices de res­pi­ra­tion en qi gong et nei gong est la poutre faîtière qui per­met au pra­ti­quant de libé­rer les ten­sions les plus pro­fondes (phy­siques, émo­tion­nelles et mentales).

On peut res­pi­rer natu­rel­le­ment, ou mettre une inten­tion par­ti­cu­lière en fonc­tion de l’ob­jec­tif recher­ché (rythme, lon­gueur, ampli­tude, visua­li­sa­tion, son…).

L'ins­pir vous dyna­mise et vous recharge, l'expir vous net­toie et vous relaxe.

Apprendre à mobi­li­ser notre dia­phragme repré­sente la pre­mière étape de ce pro­ces­sus pour libé­rer la res­pi­ra­tion abdo­mi­nale. Puis la mobi­li­sa­tion sub­tile des dif­fé­rentes portes d’énergie per­met de sto­cker pro­gres­si­ve­ment plus de « souffle » dans le corps et ain­si d’aug­men­ter notre force vitale.

On dis­tingue 2 grandes caté­go­ries de méthodes respiratoires  :

• Net­toyante (pour libé­rer les stagnations).
• Toni­fiante (pour ren­for­cer l’interne).

Les bienfaits de la respiration en qi gong

En fonc­tion de notre état, nous uti­li­sons natu­rel­le­ment ces méthodes, mais le génie des taoïstes, éminents obser­va­teurs de la nature, est d’avoir réus­si à maî­tri­ser puis à ampli­fier ces phé­no­mènes via dif­fé­rentes méthodes (pos­tures, visua­li­sa­tions, mou­ve­ments, etc.).

Les exer­cices de res­pi­ra­tion peuvent être pra­ti­qués à tout âge pour ren­for­cer la lon­gé­vi­té. Ils permettent :

• Un auto-­mas­sage des organes vitaux
• Le net­toyage du « vieux » sang (oxy­gé­na­tion)
• Le ren­for­ce­ment de l’immunité
• L’a­mé­lio­ra­tion des capaci­tés respiratoires
• L’har­mo­ni­sa­tion des cycles du som­meil (som­meil plus réparateur).
• La détente du sys­tème ner­veux et la ges­tion des émo­tions (effet anti-stress).